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Shumona SINHA est une écrivaine française d'origine indienne, née à Calcutta en 1973 et qui vit à Paris depuis 2001. Après avoir terminé ses études supérieures en lettres modernes à l'Université Paris Sorbonne et publié trois anthologies de poésie française et bengalie, elle publie en 2008 son premier roman : Fenêtre sur l’abîme (Éditions de la Différence). En 2011, son deuxième roman, Assommons les pauvres !(Éditions de l’Olivier) est très remarqué par la critique, sélectionné dans le short-list du Prix Renaudot, dans la première sélection du Prix Médicis et a obtenu le Prix Eugène Dabit du roman populiste 2011 et le Prix Valery-Larbaud 2012, Prix Internationaler Literaturpreis de Berlin en 2016, est adapté aux théâtres en Allemagne et en Autriche. En 2014 son troisième roman Calcutta (L'Olivier) reçoit le Prix du rayonnement de la langue française décerné par l'Académie française et le Grand Prix du Roman de la Société des Gens de lettres. Son quatrième roman Apatride est publié en 2017 (L'Olivier). 

Dans Le Testament russe, son cinquième roman, paru en mars 2020 chez Gallimard (Blanche), elle décrit la fascination d'une jeune Bengalie, Tania, pour un éditeur juif russe des années 1920 qui fut le fondateur des Éditions Raduga. Pour la journaliste Claire Devarrieux, Un des sujets de ce roman est la manière dont se perpétue l’internationale des lecteurs.
Dans L'autre nom du bonheur était français, son sixième livre, paru en 2022 chez Gallimard (Blanche), Shumona Sinha raconte son voyage du bengali, sa langue « natale », au français, sa langue

« vitale ». L'écrivaine et chroniqueuse Tiphaine Samoyault observe dans sa chronique du Monde des livres du 2 décembre 2022 que « Shumona Sinha nous fait don de sa langue natale, le bengali : ses accords verbaux, sa limpidité, mais aussi sa grammaire moralisante, reflétant les hiérarchies sociales.(…) Sa francophonie n’est plus seulement une affaire de langue, elle devient aussi cette histoire de langue abîmée, qu’elle défend pourtant chaque jour, mot par mot. 

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Dans Souvenirs de ces époques nues, son dernier roman, paru en mars 2024 Gallimard (Blanche), Shumona Sinha décrit le voyage initiatique d'une Française en Inde, en quête d'amour et de sens. Suivre la trajectoire de Sophia donne l'occasion de découvrir le décor peu recommandable d'un ashram, les discours haineux envers les musulmans et les chrétiens du guru, les pratiques orgiaques, et la naissance du désir d'amour comme un appel à l'innocence, un retour à la candeur.
Marie Jouvin dans Lire Magazine remarque que "Shumona Sinha mêle admirablement un regard sociopolitique acéré sur le pays et une quête épicurienne où la séduction déploie toute son exquise complexité".
Dans Les Échos, Marceau Cormerais observe que "Shumona Sinha signe un récit sans ambages à la langue singulière. ... Flottante au coeur d'une architecture narrative complexe, Shumona Sinha rayonne de maîtrise stylistique. Déployant une langue en totale symbiose avec Sophia, elle passe d'acidité à mélancolie dans un dialogue entre Orient constamment fantasmé et Occident en quête de repère qui donne à son récit une profondeur identitaire inattendue." 
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Ses livres sont traduits dans plusieurs langues, font l’objet d’études aux universités françaises, américaines, allemandes, indiennes... s’interrogent sur l’identité, l’exil, la condition féminine. 

Un colloque international est organisé sur son œuvre littéraire par l’Université de Passau, Allemagne en juillet2023.  

 
Lire Magazine, ​Marie Jouvin, 2024 : 
L'écrivaine franco-indienne mêle admirablement un regard sociopolitique acéré sur le pays et une quête épicurienne où la séduction déploie toute son exquise complexité. 
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Les Échos, Marceau Cormerais, 2024 : 
Découverte en 2011 avec « Assommons les pauvres ! », Shumona Sinha publie « Souvenirs de ces époques nues», plongée charnelle dans une Inde meurtrie par les tensions ethniques et religieuses. De la haine professée par le Guru aux orgies européennes enrobées de spiritualité, Sinha signe un récit sans ambages à la langue singulière. (...) Shumona Sinha avance aux côtés de Charles Baudelaire jusqu’à l’issue de son récit; les époques nues de Sophia sont nimbées de spleen et d’hébétude. 
 
Ouest-France, Florence Pitard 2024 : 
« son livre, envoûtant et original, est aussi une charge contre certains ashrams, pièges pour Occidentaux en mal de mysticisme. Il évoque aussi ce mal étrange, unique en son genre, qui y saisit parfois les touristes ayant perdu tous leurs repères
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Le Parisien, Hubert Artus, 2024 : 

On retrouve la verve déployée par l'autrice dans Assommons les pauvres ! (2011), cette fois au service d'une quête épicurienne, le tout porté par un style tantôt tranché, tantôt poétique. L'ire n'en est que plus puissante. 

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La Liberté, Daniel Fattore, 2024 : 

L’Inde en un livre, dans toute son envoûtante complexité: c’est la promesse de Souvenirs de ces époques nues de Shumona Sinha, qui trace avec ce septième roman son sillon d’écrivaine située au carrefour des cultures française et indienne.  (…) Le lecteur garde de son voyage poétique la vision d’un avion qui décolle, tel un sas entre l’Occident et l’Inde. De cette dernière, la romancière brosse un portrait sans concession, à la fois fascinant et choquant. 

 

L'Echo Belgique, LÉA DORNIER, 2024 :

"Souvenirs de ces époques nues" est une œuvre profondément humaine, drôle et désenchantée, dans lequel le spleen de l'héroïne résonne comme un écho aux vers de Baudelaire.  Shumona Sinha y confirme son talent à dévorer tout cru les contradictions humaines.

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Le Monde, Tiphaine Samoyault, 2022 : 

Shumona Sinha nous fait don de sa langue natale, le bengali : ses accords verbaux, sa limpidité, mais aussi sa grammaire moralisante, reflétant les hiérarchies sociales.(…) Sa francophonie n’est plus seulement une affaire de langue, elle devient aussi cette histoire de langue abîmée, qu’elle défend pourtant chaque jour, mot par mot

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Télérama, Christine Ferniot, 2022 : 

(...) ce texte est une déclaration d'amour au français, mais surtout à l'écriture romanesque et à la poésie. (...)

Elle réussit un livre éclairant, porté par une écriture charnelle, aventurière et d'une sincérité totale. 

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La Croix, Laurence Péan, 2022

Il en faut de l'audace, et une volonté à toute épreuve, pour écrire dans une langue qui n'est pas la sienne. Si nombreux d'écrivains se sont prêtés à l'exercice, et pas des moindres — Samuel BeckettMilan KunderaJorge SemprúnDai SijieLaïla Sebbar… — il n'en reste pas moins un tour de force littéraire. Shumona Sinha est de cette trempe-là. (…) Elle ne mâche pas ses mots, qu'elle déroule avec une ardeur combative, dans une langue parfaite. 

 

 

Le Nouvel Obs, Jérôme Garcin, 2022

En lisant le récit qu’elle fait de sa jeune vie d’exilée et de son apprentissage du français – « il m’a donné accès à l’abondance, au dépassement du moi, à la volupté » –, on pense à ceux qui l’ont précédée et ont, chacun à sa manière, ravivé, augmenté, désacclimaté notre langue : l’Argentin Hector Bianciotti et le Russe Andreï Makine, entrés tous deux à l’Académie française...

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Marianne, Ève Charin, 2022

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Portée par une écriture élégante et vivace, Shumona Sinha fait scintiller la Ville-Lumière. Comme Woody Allen dans Midnight in Paris (2011), où par la grâce d’une faille spatio-temporelle un héros contemporain côtoie Hemingway, Dali et Picasso sur les pavés luisants de pluie. (...) Le français se salit dans les insultes racistes et sexistes proférées ici et là, reçues en plein cœur. Shumona Sinha raconte une idylle abîmée. 

 

Libération, Claire Devarrieux, 2020 :  

Le nouveau roman de Shumona Sinha, le Testament russe, est indien et français. (...)Le parallèle est audacieux, entre la jeune fille de Calcutta, dont les parents brûlent le journal intime, et les écrivains russes persécutés, mais Shumona Sinha fait bien sentir la solidarité qui se noue entre le personnage de Tania et le monde des éditions Raduga, via les ouvrages vendus par son bouquiniste de père, pour commencer. (...) Un des sujets du Testament russe est la manière dont se perpétue l’internationale des lecteurs. Ce qui est très beau, c’est la mélancolie avec laquelle la romancière (elle est aussi poète) évoque le riz au lait d’un anniversaire, le parfum du frangipanier en fleur, «les effluves mêlés de boue et d’épices», les couleurs des ruelles et des avenues, les «larges bandes caillouteuses en guise de trottoirs". 

 

Le Monde, Catherine Simon, 2014

Tout en dessinant à gros traits, comme au fusain, l'histoire politique du Bengale, la virtuose qu'est Shumona Sinha, indienne francophone et auteure remarquable d'Assommons les pauvres ! (L'Olivier, 2011), échappe avec habileté aux lourdeurs du roman historique. (...) Roman d'exil, Calcutta s'interroge, avec superbe sur les méandres de la transmission et la puissance de la littérature. 

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L'Express  2014

En romancière avertie, Shumona Sinha alterne, dans un français plus que parfait, les allers-retours entre hier et aujourd'hui, bouleversements publics et histoire privée. 

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Télérama, Christine Ferniot, 2014

Tensions issues du passé, modernité déroutante, la narratrice fouille les cendres puis rôde dans « les fatras du rêve ». Elle réussit une œuvre intimiste, nostalgique et grave, un voyage vers sa ville natale, sa langue abandonnée, sa famille, tout en racontant l'histoire politique de son pays. 

 

 

Bibliobs 2014

En français, sa langue d'adoption, la jeune auteur d'"Assommons les pauvres!" fait revivre, dans un roman d'enfance, la ville de Calcutta où elle est née. 

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LesEchos 2014

A l’évidence, Calcutta vaut le détour. Ce qui est vrai de la foisonnante métropole bengalie l’est aussi du roman éponyme, non moins foisonnant, de Shumona Sinha. 

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LaLibreBelgique  2014

Un roman puzzle, écrit dans un style inspiré, qui surplombe cette Inde où le père pensait que tous les humains réunis ne suffiraient pas "à sécher les larmes, à effacer les cris des zones frontalières, dont les chemins tortueux glissaient, dont les passerelles en cordes vacillaient au-dessus d’un pays qui tombait en lambeaux à chaque effritement de falaise, devenant inaccessible, secret, oublié". 

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